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Jean-Jacques Rousseau et Madame de Warrens

Date : vers 1850

Cette toile imprimée sur fond blanc fut gravée par Narcisse Alexandre Buquet, fils d’Alexandre Buquet vers 1830 chez l’indienneur Henri à Maromme. Cette toile illustre les relations complices qu’entretenait Rousseau avec cette femme, sa protectrice qui l’héberge, le conseille à Annecy depuis l’âge de 16 ans.

Cette toile illustre donc ces moments idylliques que Rousseau décrit dans son œuvre autobiographique Les confessions. La scène de la cueillette des cerises est particulièrement identifiable. Elle témoigne d’un passage des confessions (livre IV, chapitre 6), où Rousseau cueille des cerises avec Mlle Galley par Camille Roquetan. De nombreuses gravures ont repris cette illustration du jeune homme cueillant des cerises et les lançant dans le décolleté des demoiselles. Cet épisode souvent appelé l’idylle aux cerises est narré ainsi par Rousseau : « et pour tenir notre appétit en haleine, nous allâmes dans le verger achever notre dessert avec des cerises. Je montai sur l'arbre, et je leur en jetais des bouquets dont elles me rendaient les noyaux à travers les branches. Une fois, Mlle Galley, avançant son tablier et reculant la tête, se présentait si bien, et je visai si juste, que je lui fis tomber un bouquet dans le sein ; et de rire. Je me disais en moi-même. ». Plusieurs versions de cette toile sont connues, certaines portent la signature et la marque de la fabrique Henry, sur d’autres le nom de Henry a disparu. Cette omission pourrait signifier que la toile a connu un succès important et a donc été réimprimée chez un autre indienneur, Buquet gardant lui, la propriété de sa gravure.

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